En hommage à une vie bien vécue et épanouie : À la mémoire de Betsy Buck Duncan
En hommage à une vie bien vécue et épanouie : À la mémoire de Betsy Buck Duncan
ÉCRIT PAR VÉRONIQUE MCGRATH, COORDONNATRICE DES COMMUNICATIONS
C'est avec le cœur lourd que nous rendons hommage à la vie et à l'héritage d'Elizabeth « Betsy » Buck Duncan, fervente défenseure de l'environnement, amie fidèle et femme remarquable à l'origine de la réserve naturelle Clark Gregory sur l’île Deer.
Betsy est décédée le mardi 15 juillet 2025, à l'âge de 96 ans. Mais pour ceux qui l'ont connue – ou qui ont simplement parcouru les sentiers qu'elle a contribué à protéger – son esprit reste aussi présent que les amélanchiers printaniers (poiriers sauvages) qu'elle aimait voir fleurir chaque année près de Chocolate Cove.
Betsy était, tout simplement, une force de la nature.
Elle était audacieuse et inébranlable, qu'il s'agisse de débattre avec des amis autour d'une bière, d'appeler des élus pour défendre ses convictions profondes, de défendre la démocratie et de lutter contre la corruption (elle a même poursuivi un gouverneur d'État dans une affaire de droit de vote qu'elle a gagnée devant la Cour suprême des États-Unis), ou d'écrire des lettres passionnées nous exhortant à nous réveiller et à prendre soin de la Terre, notre seule maison.
Son amour pour la nature était profond, ancré dans ses souvenirs d'enfance, lorsqu'elle chevauchait son cheval « Blackout » à travers les étendues sauvages de Floride et nageait avec les lamantins. Cet amour ne s'est jamais éteint.
En 1999, aux côtés de son partenaire Clark Gregory, Betsy a protégé 24 hectares du littoral de l’île Deer, créant avec la Fondation pour la protection des sites naturels ce qui allait devenir la réserve naturelle Clark Gregory. Mais il ne s'agissait pas seulement d'un don de terrain. Pour Betsy, il s'agissait de la vie – végétale, animale, humaine – et des liens qui les unissaient.
Même à 90 ans, elle arpentait ces sentiers. Assise sur le banc de Chocolate Cove, elle s'imprégnait des fleurs blanches du printemps et se souvenait de Clark. Elle partageait des histoires, tissait des liens avec la communauté locale et imaginait des moyens de protéger davantage ce qui lui était cher.
Elle n'a jamais cessé d'apprendre, partageant souvent des articles et ses réflexions sur les sujets abordés avec ses amis et sa famille. Son ami et bénévole de longue date à la Fondation, Water Emrich, se souvenait que le dernier article qu'elle lui avait envoyé portait sur le fucus, son rôle dans la chaîne alimentaire et son inquiétude quant à son avenir.
« Je me sens très chanceux d’avoir pu avoir Betsy comme amie », nous a dit Walter.
L'héritage de Betsy est un héritage de protection, de persévérance et de profonde sollicitude. Il nous rappelle que la terre que nous aimons a besoin de nous et qu'ensemble, nous avons le pouvoir de la protéger à jamais.
À la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick, nous présentons nos plus sincères condoléances à ceux qui ont connu et aimé Betsy. Nous sommes honorés de contribuer à l'héritage qu'elle a contribué à façonner.
En sa mémoire, puissions-nous marcher un peu plus lentement dans les bois, poser des questions plus audacieuses, nous soucier plus profondément d’elle et ne jamais oublier que – oui – nous avons le pouvoir.
Si vous vous sentez poussé à le faire, Betsy a demandé que des dons soient faits à votre organisation environnementale préférée en son honneur.
